J'ai modifié certain passage qui ne me convenait plus, mais ça ne change rien a l'histoire bien sûr
Bonne lecture
La légende d'Harkard.
Chapitre 1 :
L'un part, l'autre arrive.
Kard avait eu un mauvais pressentiment par rapport à cette soi-disant quête sans risque. Mon œil ! Il était censé protéger des marchands durant leur traversée d'une forêt apparemment remplie de brigands et de bandits.
« -Tu reviendras aussi vite que tu es parti. Lui avait dit son employeur. »
Si cette mission devait être aussi simple, quelqu'un pouvait-il lui dire pourquoi il se retrouvait devant le dragon le plus redoutable que le monde ait connu ?!
Le reptile les avait pris en embuscade au beau milieu de la forêt à des kilomètres de toute civilisation. Le fils de la mort et de la foudre avait fait voler en éclat la charrette que Kard était censé protéger, tuant par la même occasion les marchands qui se trouvaient dessus.
« Bon boulot Kard » se dit-il à lui-même.
Le furie nocturne avait commencé à attaquer le jeune héros et l'avait légèrement blessé à l'épaule droite en l'emportant dans les bois a l'aide de ses griffes. Il pouvait sentir le liquide chaud couler à l'intérieur de son armure en cuir. Tentant de tenir son épée avec difficulté, le jeune homme avait lancé quelques attaques qui avaient fait mouche, blessant le dragon aux pattes arrières. Ce dernier boitait légèrement mais ne laissait aucune émotion transparaître. Logique, c'était un monstre et les monstres ne ressentaient aucune émotion.
-Depuis le temps que je te cherché maudit démon ! Et eux qui me pensaient fou de te croire encore en vie ! Ils vont être étonné en te voyant.
Le Furie Nocturne se rabaissa sur lui-même tout en montrant les cross, puis il s'élança sur le héros qui fit de même en poussant un énorme cri de guerre. Les deux adversaires se croisèrent et se portèrent simultanément un coup fatal.
Le dragon s'écroula en premier sur le sol, emportant quelques arbres avec lui par la même occasion. Kard se retourna vers son adversaire qui gisait au sol, le ventre à l'air. Il fit quelques pas en boitant avant de s'écrouler lourdement sur le sol, laissant tomber son épée à cause de sa blessure au flanc droit.
Kard avait écopé d'une nouvelle blessure, mais celle-ci lui serait fatale. Il ne se faisait pas d’illusion. Il pouvait sentir la gravité de la blessure qui le lançait dans tout le corps. Alors que son regard commençait à vaciller et à devenir flou, Kard entendit une voix avec les dernières forces qui lui restaient.
-Il est là ! Vite, dépêchez vous!
Un groupe de six hommes s'approchèrent des deux corps inanimé.
-Bien. Nous n'aurons pas à nous charger de lui comme ça. Jetez le dans une grotte... Ordonna l'homme qui été visiblement le chef.
Kard n'entendit plus rien, les voix furent étouffées, comme si on lui avait placé un sac sur la tête. Il se sentit soulever par un homme -à en juger par la facilité avec laquelle ce dernier l'avait soulevé- puis il sentit son porteur marcher, encore, et encore, avant de sombrer dans l'inconscience...
-Jetez le là ! Ordonna le voix chef. Et le dragon aussi, les charognards se chargeront de faire disparaître les preuves.
Un homme massif pénétra dans une grotte et y déposa sans ménagement le corps meurtri du jeune homme. Quatre autres hommes jetèrent la dépouille de la furie à côté de celui qui venait d'être déposé. Le chef s'approcha ensuite du cadavre du héros et le toisa de toute sa hauteur.
-Quelle ironie du sort tu ne trouve pas, Kard ? Trahi par les gens qui t'ont aidé et protégé depuis ta naissance. Le monde saura, il saura comment le grand Kard c'est fait tuer par un misérable groupe de bandit. Les gens honoreront ta mort comme le héro qui à mit un terme à la tyrannie des dragons, mais qui n'a été fichu de tuer quatre homme. Tu aurais mieux fait de te tenir a tes obligations, au lieux de te balader.
L'homme se retourna faisant voler sa cape noire dans son départ. Il adressa un regard à ses hommes avec un large sourire mauvais.
-Condamnez la grotte. Que personne ne trouve les corps.
-Bien Messire Alvin.
Les hommes donnèrent de grands coups de pioche sur l'entrée de la grotte et cette dernière s'effondra au bout d'une dizaine de minutes.
Ainsi se termina la légende de Kard, le tueur de dragons. Enterré six pieds sous terre avec pour seule compagnie le corps chaud et volumineux du dernier des dragons. Ce dernier se vidait de son sang, et rapidement, il submergea le sol tout autour de lui et de l'homme, les recouvrants d'un vrais bain de sang.
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Quinze ans plus tard
Au nord de l'Irlande, se trouvait un grand royaume dirigé par un roi aussi bon que noble. Il était connu au-delà de ses frontières comme un courageux et vaillant guerrier.
Le roi était respecté et admiré par tous les gens du royaume , du plus jeune bambin au plus âgé, tous le connaissaient sous le nom de Poings Sanglant.
Grand et fort comme tout guerrier qui se respecte, Drago, (de son véritable nom) était craint par ses adversaires. Tous les hommes et les femme courbaient l'échine face à cette imposante masse musculaire... tous, sauf un.
Loin de toute civilisation, vivait un homme habité par de noirs désirs. Il était également le gardien de terrifiant secret capable de faire perdre la raison au plus courageux des chevaliers de la couronne et au plus sage prêtre de renom. Il vivait dans une caverne plantée dans le flanc d'une montagne et à cause du manque de luminosité, la peau de l'homme était très pale, limite cadavérique.
Les légendes racontaient qu'il avait été humain… avant. D'autres disaient qu'il était né dans un volcan, d'autre encore le disait enfant d'une vierge et du Chaos Primordial… Son nom était comme un murmure dans la pénombre de la nuit, un nom à vous glacer le sang et vous raidir la colonne vertébrale… Alukard.Un petit groupe d’individus était placé autour d'un feu de camps. le plus vieux du groupe, Gueuleford, comptait aux plus jeunes des histoires, qu'il en avait pour seul le secret.
-Vous imaginez une telle créature ! Un prince des ténèbres, dormant le jour, vivant la nuit… Brr, rien qu'd'en parler ça me file les chocottes. Commenta l'estropier en frictionnant son bras encore valide.
Tout autour de l'homme se trouvait un petit groupe d’adolescents, tous bouches bées -pour la plus par- face à l'histoire terrifiante du grand blond, exceptés les garnements qui se pensait supérieur aux autres, comme Rustik par exemple.
Un grand gaillard d'un mètre soixante-dix pour quatre-vingts kilos de muscles, ce gamin impoli et braillard passait la majeure partie de son temps à s'entraîner pour épater les filles, et le reste du temps, il s'amusait à martyriser son pauvre cousin orphelin qui avait perdu ses deux parents, morts assassiner.
Ce dernier était loin d'être le modèle idéal pour être un grand et fier combattant comme feu son père. Il n'était même pas fichu de travailler dans les champs. Né prématurément, Harold avait hérité de tout ce dont un homme n'avait guère besoin. Un corps frêle. De toutes petites mains ainsi que de courtes jambes qui lui faisaient souvent défaut. Il avait aussi la mauvaise manie de s'attirer toute sorte de problème en fourrant son nez partout.
Mais le pire de tout, c'étaient ses yeux. Ils n'étaient pas repoussants, bien au contraire ! Le jeune garçon avait hérité des mêmes yeux que son père, de beaux et grands yeux vert pistache qui faisaient craquer pas mal de filles à la moindre vue de ce regard hypnotique.
Ce détail énervait constamment son cousin qui cherchait à s'attirer les bonnes grâces de ces demoiselles. Cependant il recevait plus souvent de larges moqueries au visage que de résultats positifs à ses harcèlements quotidiens.
-Ouais, et il paraît que parfois il vient au village la nuit pour chercher une pauvre âme à dévorer ! Se moqua Kranedure qui commença à pousser des gémissements comme le ferait un fantôme.
Harold roula les yeux au ciel, il se demandait qui lui faisait le plus pitié : cet idiot de Krane, ou son cousin qui continuait à adresser des regards charmeurs aux filles se trouvant autour du feu.
Dans ce groupe hétéroclite, on pouvait trouver Ingrid, une jeune fille de quinze ans aux cheveux d'onyx et aux yeux verts, elle était le genre de fille toujours partante pour faire des misères aux pauvres personnes qui n'avaient rien demandé, des personnes du genre... d'Harold.
Puis il y avait Astrid, une jeune et jolie blonde aux yeux bleus, une vraie dure à cuire. La manière douce était absente de son vocabulaire. Elle se servait très souvent de sa hache pour martyriser les pauvres arbres lorsqu'elle était énervée et elle l'était souvent car ses nombreuses crises de nerfs étaient causées par... Bah, par tout enfaîte.
Elle était également la meilleure amie d'Ingrid.
Astrid était du genre « catapulte incontrôlable » au niveau du plan émotionnel. Mais, malgré son caractère TRES bien trempé, plus d'un garçon tentait sa chance pour séduire la belle jeune fille. Il va s'en dire qu'elle rembarrait chacun des protagonistes.
Il y a Kognedure, la jumelle de Kranedure. Elle était l'exact reflet de son frère, la « féminité » en plus... enfin...
Plutôt grande, les cheveux blonds, les yeux marron et une hygiène des plus... aléatoire, elle n'est pas du genre « intéressante ». Elle traînait toujours avec son frère, Rustik, Astrid et Ingrid, pour causer du tort et bon nombres de mauvaises farces à la pauvre petite crevette orpheline.
Et puis il y a Flovie, une petite rousse de quinze ans comme les trois filles précédentes. La rouquine était calme, mais avec un caractère de feu. Elle entretenait un faible contact avec le groupe de tortionnaire, hésitant parfois a leur donner une bonne leçon quand ils osent s'en prendre à Harold. cinq contre un, c'est tout sauf équitable !
-Hahaha très amusant Kranedure. Commenta Geulford qui venait de se lever. Bref, tardez pas trop les jeunes, j'aimerais éviter d'avoir des problèmes avec vos parents.
L'estropié se leva et adressa un regard à chaque gamin, puis il se dirigea vers le village en clopinant.
-T'as entendu ça la crevette ? Au moins, tu es chanceux sur ce point-là par rapport à nous. Cracha Rustik avec un ton acide et plus que moqueur envers son pauvre cousin.
Harold accusa le coup sans laisser paraître ses émotions.
-Pourquoi tu dis ça Rustik ? Demanda Kranedure en tournant un regard interrogatif à sa sœur jumelle qui haussa instantanément les épaules.
-Heu... les gars, vous avez déjà entendu parler des restrictions horaires pour les orphelins ? Demanda ironiquement Ingrid avec un sourire mauvais.
Les jumeaux adressèrent un regard totalement perdu, puis après quelques jongle de regard entre Harold, Ingrid et Rustik, les deux blonds levèrent les yeux au ciel dans un grand.
-Aaah ouais ! je n'avais pas fait le rapprochement ! Déclara Kogne tout de suite repris par son jumeau.
-Vu que Monsieur-Crevette n'a pas de parents, il n'est pas obligé à rentrer chez lui pour éviter de se faire tirer les oreilles. Termina Krane avec un mauvais sourire égal au reste du groupe
Harold se leva en vitesse en dévisageant chaque personne autour du feu.
-Vous êtes vraiment qu'une bande de cons vous le savez ça !? Cria le jeune homme les larmes aux yeux.
Il se dirigea ensuite vers le village en pleurant sans retenue. Flovie leva aussitôt le nez de son délicieux repas, pour suivre du regard le jeune homme qui venait de partir en larmes.
Le groupe éclata de rire en voyant le jeune homme pleurnicher comme une fillette à qui on venait de tirer les cheveux.
-Hoo... pauvre petit chou. Pestèrent Ingrid et Kogne d'un ton mauvais.
-Tu y as été fort cette fois Rustik. Fit remarquer Astrid qui venait de se lever en s'appuyant sur sa hache double.
-Qu'est-ce que tu veux Poupée, j'adore martyriser le truc qui me sert de cousin.
La blonde ne prêta pas attention au surnom que le Jorgenson venait de prononcer, son regard était attiré par celui de Flovie qui était remplis de haine envers le jeune homme qui était en train de rigoler à gorge déployée. Cette dernière se leva à son tour et elle se lança à la poursuite d'Harold.
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Harold était rentré chez lui... là où habitaient ses parent avant qu'ils ne le laissent ici... seul et avec cette bande de débiles qui s'amusait à lui lancer des petites piques qui faisaient souvent mouche.
Recroquevillé sur lui-même, Harold était assis au milieu de la pièce principale, il pleurait toutes les larmes de son corps. Son regard était planté dans le foyer de la cheminée, les flammes dansant intensément dans ce dernier.
-Je les déteste. Murmura une première fois Harold, puis il reprit. Je les déteste, tous, tous autant qu'ils sont !
Il se redressa et tout en donnant un coup de pied rageur au sol faisant s'envoler un peu de poussière par la même occasion.
-Tss... ils ont bien de la chance d'être à cinq contre moi et que je sois seul...
Harold se retourna et dirigea son regard vers la fenêtre, la lune était pleine cette nuit-là.
-... tout seul...
Harold laissa éclater encore quelques sanglots puis il monta à l'étage pour aller dormir, enfin plutôt essayer de dormir.
De l'autre côté de la porte d'entrée de chez le jeune homme, Flovie était appuyée dos à cette dernière, les larmes au yeux. Elle voulait rentrer pour réconforter Harold, l'enlacer pour lui changer les idées, ou même juste lui parler, pour qu'il se rend compte qu'en réalité... il n'était pas seul. Mais elle restait là, avec cette boule au ventre.
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Loin du royaume de Drago se dressait une montagne couverte de pierre volcanique. Aucune plante ne poussait là et aucune créature pouvait vivre en ce lieu, excepté le démon qui y résidait.
Ce dernier était dans son obscure caverne entrain de se délecter d'un repas plus que copieux, un yack tout entier qu'il faisait griller sur un feu improvisé dans sa demeure.
-Haa, il y a rien de mieux qu'un bon gros yack bien gras pour rassasier un homme.
L'homme de l'ombre renifla son repas avec gourmandise puis il poussa un léger ricanement.
- Mon pauvre Alukard, au rythme où tu manges et où tu vides cette pauvre petite ferme de ses habitants, il va bientôt te falloir retourner à la maison pour faire le plein.
Il fit tourner le yack sur la broche, son expression sombre se planta dans les flammes. Il soupira fortement puis il loucha sur une mèche de cheveux qui s'amusait à le narguer en descendant dans son champ de vision. Il repoussa l'amas de cheveux en balayant sa tignasse d'onyx sur chaque coté de son crâne.
Il jugea son repas encore quelques secondes, se rendant doucement compte que même avec un tel yack, il ne serait sûrement pas rassasié.
-J'irais faire le plein ce soir. Décida l'esprit perturbé. J'en profiterai pour aller voir maman et papa...
Alukard marqua une courte pause, il sentit une étrange sensation au niveau de sa poitrine comme si quelque chose le piquait, puis il explosa une nouvelle fois de rire.
-Pff... haha ha ! Quel idiot tu fais mon pauvre Alukard, si tu es ici c'est bien pour une raison précise voyons.
Son regard rouge sang changea immédiatement d'expression et il troqua sa couleur rouge pour un vert luisant.
-Peut-être se souviennent-ils encore de moi après toutes ces années ? Pff, ils t'ont sûrement oublié et balayé de leur mémoire...
Il haussa les épaules en levant les yeux vers le ciel tout en soupirant.
- Bof... on verra ça plus tard, en attendant…
Ses yeux verts laissèrent de nouveau la place aux yeux rouges et ensanglantés. Alukard arracha une cuisse de sur la carcasse fumante du yack et porta le morceau de viande jusqu'à sa bouche où il l'engloutit goulûment.
Après avoir avalé le yack dans sa totalité, Alukard décida d'aller faire un petit tour sur Berk, pour diverses raisons. La première, trouver à manger, ce qui fut facile à faire. Il dévalisa la première boucherie qu'il croisa. Puis en sifflotant, son sac sur l'épaule, il marcha dans les rues encore endormies de Berk avec un bouquet à la main. Songeur, les yeux plantés dans les nuages, il ne vit pas la jeune fille avec qui il entra en collision. Sous l'effet de la surprise il ne pensa pas à resserrer sa prise sur le sac qui chuta donc au sol.
Flovie avait également les yeux de plantés dans les nuages, songeant à ce qu'elle aurait pu faire pour aider Harold. Mais elle fut ramenée à la réalité quand elle heurta un homme qui lâcha son sac au sol au même moment.
-Merde ma bouffe. Dit ce dernier amusé par la situation qui ne l'était pourtant pas …
-Ho mince, quelle maladroite je fais, excusez-moi monsieur.
Flovie se dépêcha de ramasser le sac de l'inconnu puis elle lui tendit en lui pressentant à nouveau ces excuses.
-Ne te fais pas de bile pour ça ma jolie. Ce n'est pas comme si j'aimais manger de la viande propre. Plaisanta-t-il à nouveau avec un large sourire enjoué. Mais dis-moi jeune fille, il est bien tard pour traîner à cette heure. Tu sais, on a beau être en paix avec les autres pays on n'est jamais à l'abri de voyou ou de brigand.
Flovie trouvait cet homme étrange, il avait l'air tellement... heureux ? Bof, elle ne pouvait pas se permettre de le juger, s'il est heureux alors elle est heureuse pour lui. Elle lui adressa un petit sourire que l'inconnu lui rendit.
-Oui je sais monsieur, pardonnez-moi mais je dois rentrer chez moi.
-Aucun souci ma petite rouquine. Aller, rentre chez toi avant que tes parents ne te tirent les oreilles.
-Tss, j'ai passé l'âge de me faire tirer les oreilles vous savez. Plaisanta-t-elle. J'ai tout de même quinze ans.
Alukard laissa un petit rire s'échapper entre ses lèvres, il tapota gentiment la tête de la rousse puis il reprit sa route en sifflotant.
Il arriva très vite à sa deuxième destination, le cimetière. Par respect aux morts, il laissa son sac de venaison à l'entrée de la crypte et il enleva sa capuche de cuir.
Il déambula entre les rangées de plaques de marbre en regardant chaque nom sur ces dernières.
-Arle. Harry. Finéase. Greg. Vali. Où sont-ils ? Mais où sont-ils...
Alukard marcha encore quelques minutes avant de trouver les tombes qu'il cherchait. Il se plaça devant ces dernières.
-Salut. Ça fait un baille hein. Enfin... pas tant que ça enfaîte. Ça fait quoi... dix ans ? Vous savez, quand j'ai appris votre décès quelques mois après ma visite ça m'a fait un choc. Je me suis dit : Comment deux guerriers intrépides tels que vous ont pu se faire tuer dans une embuscade de bandits, puis j'ai réfléchi et j'en ai conclu qu'il devait y avoir un lien avec la mort de l'autre attardé... votre précieux Kard. Pff… quel crétin celui-là... je suis sûr qu'il n'a jamais su qu'il n'était pas fils unique avant de mourir... tss quel gâchis...
Alukard marqua une courte pause, puis il reprit en tournant son regard vers l'une des deux tombes.
-Aux dernières nouvelles le nain va bien, si vous vous inquiétiez pour lui bien sûr... Il grandit doucement, mais il ne tiendra pas de vous deux ça je peux vous l'assurer... Il redirigea son attention sur la première tombe. Ho et au faits avant que j'oublie, regarde maman, je les ai cueillies pour toi, je sais à quel point tu aimais les roses et les lavandes alors... voila.
Il déposa le bouquet sur la tombe avec beaucoup d'attention et de délicatesse. Il se redressa puis tout en replaçant sa mèche rebelle il se racla la gorge.
-Bon ba... ça m'a fait plaisir de vous revoir. Enfin non, pas de vous revoir, plutôt de vous parler... enfin... même si c'est moi qui ai parlé et vous qui m'avez écouté. Ça change de d'habitude en plus. Je n'avais jamais vu papa aussi rouge de colère qu'à notre dernière rencontre, on aurait dit une tomate sur le point d'exploser.
Il laissa un petit rire mélancolique lui échapper puis il reprit son sérieux après quelques secondes et se dirigea vers la sortie. Il ramassa son sac et il rabaissa sa capuche, puis se dirigea enfin vers la sortie du village à grandes enjambées. Le soleil allait bientôt se lever.
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Fin du premier chapitre, qu'en pensez vous ?