Donc on en est à... Chapitre 8 je crois.
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J'avais passé une nuit d'enfer... Je n'arrêtais pas de penser à ce qui s'est passé sur ce bateau et à Harold, je bougeais sans arrêt.
En plus de ça, la chaleur n'avait pas manqué ! Impossible de fermer les yeux !
Bref, nuit horrible.
Je me suis donc levée le lendemain avec une humeur de dragon sauvage. Ayant vu ma tête et me croyant malade, ma mère m'avait demandé de rester au lit. Bien entendu, je n'ai rien fait que l'envoyer balader... Je suis quand même revenu m'excusée ( même si, je l'avoue, je m'en fichais un peu... ) après avoir avaler difficilement mon petit déjeuner. Comme l'autre fois, je me suis habillée d'une simple tunique avant de sortir de chez moi sans même dire au revoir à ma mère. Je ne suis pas passée par l'écurie... j'avais pas la force d'aller voler, je me suis donc dirigée chez Harold en trainant les pieds. Je voulais le voir mais en même temps, non, car je ne voulais pas être désagréable... Mais j'allais quand même.
Lorsque j'eus poussé la porte de chez lui, je ne vis pas Valka. Je suppose qu'elle devait aider son mari, à vrai dire, c'était plutôt bien, je préférais être seule avec Harold. J'étais plus à l'aise disons.
J'entendis des pas descendre l'escalier. C'était Harold et il venait vers moi. Il avait toujours son bandage autour de la tête et du torse. Il avait l'air en forme, contrairement à moi... Il vit ma mauvaise mine d'ailleurs :
- Oulà, mauvaise nuit ?
- Ouais... Et toi ? soufflai je
- Moi, super ! Enfin... J'ai fais un drôle de rêve.
- Quel genre de rêve ? Demandai je en m'asseyant sur une chaise qui trainait dans le coin.
Il vint s'assoir à son tour pour venir à côté de moi.
- Et bien, il y avait une explosion et je me voyais tomber dans les flammes... Inconscient.
Mon cœur prit de l'allure. J'espérais juste que ce ne soi pas ce que je crois. Je ravalai ma salive :
- Euh... C'était quel genre d'explosion ?
Il s'appuya sur le dossier de sa chaise.
- Un dragon je crois... Ou un truc comme ça... C'est pas banal, un dragon qui explose.
C'est ce que je craignais. Après la bataille contre la mort rouge, Harold n'avait cessé de faire des cauchemars, se voyant tomber dans les flammes... Et là, il voit ça, comme un simple rêve. Que sera sa réaction quand il apprendra toute la vérité ?
- Ca va Astrid ? T'es toute blanche ?
- Euh... Oui... oui... Dis-je, reprenant mes esprits.
- Tu n'as pas faim ?
- Je sais pas...
- Attends, je reviens.
Il se leva de sa chaise, pour se diriger au fond de la pièce. Dès qu'il revint, il avait une assiette de poisson dans les mains.
- C'était censé être mon repas de ce midi mais c'était immonde... Comme c'est Valka qui a cuisiné.
- C'est pas vrai... Tu veux me tuer ? Rigolai-je
Il rigola et me tendit l'assiette.
- Il faut manger jeune fille !
Je l'a pris à contre cœur.
- Et c'est toi qui parle...
Il sourit et prit une chaise pour revenir s'assoir à côté de moi. Il me regardait comme un enfant attendant son jouet.
- C'est bon, je vais manger c'est pas un spectacle !
- Mmmm dit-il, manges !
Je soufflai et mis une fourchette de poisson dans ma bouche. Elle n'y resta pas, je ne pris même pas la peine d'avaler. Je recrachai tout dans l'assiette... C'était immangeable ! Même un dragon ne pourrait pas manger ça... Sauf ma dragonne peut être. Harold ricana devant le joyeux spectacle que je lui offrais.
- Je crois qu'il va vraiment falloir lui dire que c'est pas bon ! rigola t-il toujours, en me prenant l'assiette des mains.
- Oh... Elle le sait, mais elle essaie de faire son mieux pour t'aider.
- Ouais, bah elle m'aide pas, elle m'empoisonne !
Je rigolai. Il posa l'assiette dans un coin de la table. Je ne pus m'empêcher à ce moment là de détourner le regard sur lui.
- T'as mal ? Demandai-je
Il soupira.
- Parfois. La nuit ça se réveille des fois... Et ça fait très mal, mes plaits sont profondes.
Je ne répondis pas. Je me demandai se qu'il ressentait. Il tourna la tête vers la fenêtre. Je fis de même, et remarquai que les volets étaient fermés. Je suppose, qu'ils sont fermés pour pas qu'Harold puisse voir ce qu'il se passe dehors.
- Qu'es ce que tu regardes ?
Il revint à moi.
- Je me demande ce qu'il se passe dehors... J'aimerai...
J'inclinai la tête sur le côté essayant de le regarder dans les yeux alors qu'il baissait la tête.
- Qu'es ce que tu aimerais ?
Il l'a releva vers moi, les yeux brillant.
- J'aimerai regarder par la fenêtre.
Je fus surprise. Il me fallut du temps pour répondre, ne sachant que dire ou faire dans cette situation.
- Attends, tu voudrais voir ce qui se passe dehors ?
- Oui... Juste voir dehors... J'ai l'impression d'être un dragon en cage ! Je n'ai pas vu le ciel depuis mon réveil !
Je le comprenais. Je pouvais comprendre. Il pouvait devenir fou... rester enfermer sans même voir le ciel, il y avait de quoi devenir taré ! Mais je trouvais que c'était une mauvaise idée de le laisser regarder dehors.
- Harold... Je ne pense pas que ce soi une bonne idée...
- Oh non... Sérieux, je veux juste voir dehors ! Y a rien de suicidaire !
Je me levai.
- Ce n'est pas une bonne idée, crois moi !
- Astrid... Arrêtes. Je veux juste voir dehors ! ok ?
- Ok, ok !
J'allai à la fenêtre et sans réfléchir, j'ouvris les volets. On entendait des cries de joies, les dragons rugirent... J'étais devant la fenêtre pour pas qu'Harold puisse voir.
- Tu es sûr ?
- Oh pitié... Arrêtes de me demander ça à chaque fois ! sourit-il tout en se levant de sa chaise et en s'avançant vers moi.
Je ne pus m'empêcher d'être stresser. Quel allait être sa réaction ? J'avais peur que ça se passe mal... Je me reculai pour lui ouvrir le passage jusqu'à la fenêtre. Lui, semblait rassurer. J'espérai simplement que tout se passe bien.
Il regarda par la fenêtre.
Je me mordis les lèvres en voyant sa réaction... C'était exactement à ce que je m'attendais. Je crus qu'il allait faire un malaise.
Il recula d'un pas.
- Harold ! M'exclamai-je alors qu'il manquait de trébucher.
Je pris une chaise et l'asseyait dessus.
Son regard était toujours vers la fenêtre. J'allai la fermer et remettre les volets. Mais il restait tout autant figer. J'espérai juste que tout ça, ne l'est pas trop perturbé.
- Harold, soufflai-je
- Je...
On aurait dit que les mots ne sortaient pas de sa bouche.
- Je t'avais dit que c'était pas une bonne idée !
- Je... Je... Non... Non... C'est pas possible... Tout ça n'est pas vrai ! Dit-il en se levant brusquement de sa chaise, manquant de me faire tomber.
Il commença à tourner en rond comme un dingue, et il frappa la table de ses poings.
- Ce n'est pas possible ! C'est un cauchemar ! Tout ceci est impossible !
- Pourtant si... chuchotai-je, me sentant toute petite.
- Comment ?! Tu peux m'expliquer comment, moi, le loser du village a pu changé la guerre en paix comme ça ? Tout ceci est une mauvaise blague... Cria t-il en s'asseyant à nouveau.
Je pensai à Krokmou à ce moment... Harold devenait fou.
- Tout ça, c'est la réalité Harold ! Ca n'a rien à voir avec nous... C'est toi... Tu ne te souviens de rien. Dans ce monde, tu étais le plus heureux... Dis-je en essayant de garder la voix la plus douce possible.
Il leva sa tête vers moi.
- Comment je pourrai être heureux... Je suis perdu...
Je pris à mon tour une chaise et vins m'assoir à coté de lui. Je le pris par l'épaule.
- Harold, que le veuilles et saches ou non, tu as changé nos vie à tous. Lorsque tu verras tout ce que tu as fait, tu te rendras compte... Je sais que c'est difficile, mais il faut que tu y mette un peu du tiens. Ne joue pas les têtes de mules ! Tu n'étais pas prêt pour ça, je te l'avais dit ! Alors maintenant, écoutes moi, il y a une étape que tu dois passé avant de sortir et on l'a fera quand tu seras prêt, d'accord ?
Il hocha la tête d'un oui et me donna un sourire.
- Désolé...
- C'est pas grave... je peux comprendre. Souris je à mon tour.
Il fonça les sourcils avant de revenir à moi :
- Euh... quel étape ?
J'inspirai avant de lancer :
- Le dragon.
Il sursauta.
- Quoi ? Tu te moques de moi ! Je préfère sortir plutôt que de finir dans un estomac de dragon !
- Alors là, il est hors de question que tu sortes maintenant. Krokmou n'est pas dragon. Si tu sors s'en est des milliers que tu vas voir ! Et puis je te rappelles qu'il est apprivoisé...
- Oui par moi... Je sais. Marmonna t-il
- Bon. Au moins t'as accepter le fait que c'est le tient.
- Pas du tout ! Au contraire...
Il eut un blanc. On se regardèrent quelques secondes, avant de se sourire simultanément.
- T'es encore amoureuse de moi... hein ?
Il continua de faire son sourire béat et ses joues devinrent roses.
- Et bien... Je ne vois pas pourquoi, je ne le serais plus. Dis-je timidement en baissant la tête.
Il ricana.
- T'es mignonne.
Cette fois, je devins rouge. J'avais trop envie de l'embrassé... Mon dieu, mais pourquoi il fallait que ce malheur arrive ?
- T'es obligé d'empirer les choses ? rigolai-je, gênée.
- Quoi ? Je te fais un compliment ! Pourquoi je t'en faisais pas avant ? Sourit-il
- Pas tellement. Lançai-je
- Bah profites alors. Continu t-il
- Bah oui c'est ça ! Rigolai-je, tu dis ça pour me détendre la dessus, ça change pas grand chose.
- Non je dis ça parce que je le pense. Sourit-il avec un air charmeur.
J'explosai de rire.
- C'est ça ! Tu dis ça à une inconnue !
Il garda la même expression comme s'il savait déjà ce que j'allai dire.
- Non je dis ça à ma petite amie que je connais pas.
Je plissai les yeux.
- On avait dit qu'on parlerait pas de ça...
Il secoua la tête.
- Ouais c'est vrai désolé...
- Non mais c'est bon. Dis-je en baissant la tête.
Il fit de même. Il eut un silence. Puis il me demanda dans la même position :
- Et les autres là... Rustik et la bande, on est censé être amis ?
- Oui. De bons amis Harold. Ils avaient ton entière confiance.
- Je veux les voir. Me coupa t-il d'un coup.
- Quoi ?
- Bah ce sont des gens... Pas comme des dragons. Donc je m'en fou... Je veux juste les voir. Ce sera une petite étape ! sourit-il
Je souris à mon tour.
- Tu as raison... Tu veux que j'aille les chercher ?
- Si tu veux.
Je me levai de ma chaise et sortis dehors. J'étais assez impatiente de leur dire qu'Harold veut les voir... Mais sans courir, je me mis à marcher vers l'arène. Le seul endroit où ils pouvaient être comme ils volaient pas. Arriver là bas, je les vit, marcher dans tous les sens, faire des allés retours. Je compris pourquoi. Ils finissaient les rangements de l'arène. Le livre était dans un sac avec d'autres objets. Varek avait tâché de garder quelques exemplaires quand même des meilleurs espèces dragons. Je les interrompus.
- Ah, c'est toi, Astrid ? Depuis le temps... Grogna Kranedur.
- T'as décidé de nous laissé ? Marmonna Rustik
Je me rendis compte de ce qu'il se passait. Et je ne voulais pas que l'arène soi abandonné tout ça pour la perte de mémoire du leader.
- Les gars, arrêtez... Remettez tout ça à sa place. C'est n'importe quoi... Cette arène à trop de souvenirs, on peut pas tout abandonner ! Et nos recherches ? Nos découvertes ?
- Ouais et bah tout ça, ça part au grenier ! Ou à la poubelle... ça sert plus à rien sans Harold ! On a pas les même connaissances que lui ! On ne peut plus avancer sans lui ! S'énerva Kranedur
- Non ! Il peut retrouver la mémoire ! Je l'ai vu et lui ai parlé...
- Ah bah c'est là que t'étais ! S'exclama Rustik, Madame a été voir son Haroldounet chérie ! bah t'avais cas rester là-bas au lieu de rentrer pour un simple bobo de tête ! Au moins, je suis sûr qu'il aurait encore la mémoire aujourd'hui, donc viens pas te plaindre ! De toute façon je ne vois pas pourquoi tu l'aides, c'est son problème ! Il a encore voulu jouer au héros et bah qu'il reste enfermé à pleurer comme un bébé " Maman je ne reconnais plus rien ! Maman je suis perdu ouiiiin ! " Cria t-il
Je peux vous dire qu'à ce moment là... Il m'avait mise en rogne. Je serrai les poings et ma colère partit toute seule. Je m'apprêtai à courir vers lui pour lui arracher la tête mais Varek me retint. Je continuai, tout de même, essayant de me défaire de ses bras.
- REPETES UN PEU ! VAS Y REPETES ! TU VAS VOIR ESPECE D'ABRUTI SE QUE CA FAIT D'ETRE FRAPPER SANS ARRET ! TU VAS VOIR ! ... LACHE MOI VAREK, JE VAIS LUI MONTRER ! PARLES ENCORE D'HAROLD COMME CA ET JE TE TUE ! T'AS ENTENDU ? JE TE TUE !
- Astrid... Calmes toi... Souffla Varek, essayant d'éviter les coups que je lui donnai.
Je me calmai au bout de quelques instants. Rustik n'osait plus rien dire, il était blanc comme un linge. Les jumeaux ne bougeaient plus non plus, ayant peur de faire un pas de travers...
Je me dégageai des bras de Varek, ou du moins le poussai pour m'en dégager.
- Bon alors, vous allez m'écoutez tous là ! Vous allez poser se que vous avez dans les mains, et vous allez me suivre ! Harold veut vous voir.
Tous, ouvrirent de grands yeux de surprises. Puis Kognedur prit la parole la première.
- Qu... Quoi ? Il veut nous voir ? C'est une blague c'est ça ?
- Très bonne en tout cas ! lança son frère
- Pas la peine de nous faire changer d'avis... Grommela Rustik
- Bon stop ! Il veut vous voir ! Donc vous prenez vos jambes, et vous ramenez vos fesses là-bas !
Je vis Varek sourire. Il se dirigea le premier vers la sortie.
- Venez les gars ! Peut être qu'Harold pourra se souvenir de qui on est vraiment !
- Rêve pas trop Varek. Rigola Kranedur
- Mais...
- Il a raison, le coupai-je, Harold ne se souviendra surement pas des souvenirs avec vous tout de suite, il veut juste vous parler.
Les jumeaux lâchèrent les sacs et suivirent Varek. Rustik suivit également, tout en râlant.
On marcha dans le village jusque chez lui tout en parlant. Ils me demandèrent si il allait bien, et si il avait progressé ( je leur répondais " pas vraiment " ).
Puis arriver devant chez lui, ils n'hésitèrent pas à entrer.
Harold était toujours assit sur sa chaise, il tourna le regard vers eux et se leva rapidement et maladroitement qu'il en faillit tomber.
Kognedur ricana et chuchota :
- En tout cas, il a pas changé pour ça...
Les autres ricanèrent à leur tour. Harold ne leur sourit pas, il les regarda dans les yeux. Il ne faut pas oublier qu'au fond de lui, ils ne sont pas ses amis...
- Harold. dit Varek
Il ne répondit pas. Il continuait de les regarder, intrigué. Il devait se demander comment ils pouvaient être amis avec des crétins pareils.
Je m'approchai de lui et le poussai dans le dos pour qu'il puisse s'avancer vers eux.
- Harold, tu voulais les voir alors les voilà. dis-je dans un sourire.
Il se redressa et s'adressa à eux :
- Salut.
Ils hochèrent simultanément la tête avec un sourire.
- T'as de l'allure avec ce bandeau mon pote ! Taquina Kranedur.
Harold sourit et baissa le regard.
- Ouais je sais. Mais c'est pas un bandeau c'est un bandage...
Kognedur et Kranedur se regardèrent bizarrement.
- Euh, c'est quoi la différence ? Demanda Kognedur
Harold me donna un regard non compréhensif.
- Laisse tomber... Lui soufflai-je.
Il sourit. Les autres attendirent qu'il leur parle.
- Alors... Euh... On est tous amis ?
- Oui ! Vous voyez je vous avez bien dit qu'il se souviendrait de nous ! s'exprima Varek
- Euh... Non. Coupa Harold
Ils firent la même tête, dégoutés.
- Je suis désolé, mais je me souviens de vous en tant que mesquins envers moi.
- Ah... Ouvrit Rustik
- On est censé être amis depuis combien de temps ?
- Euh... 5, c'est ça ? Dit Kognedur en me lançant un regard
- Oui. Soufflai-je
Harold leur tourna le dos.
- 5 ans... Mon dieu... Et... Et on est coéquipier ? Collègue ?
- Coéquipier ! A l'arène, on est coéquipier ! T'es le leader, et nous on est tes... Assistants ! Lança Rustik
- Et Astrid, ton bras droit ! Lança également Kranedur
Je fronçai les sourcils.
- Les gars, lui dites pas ça comme ça !
- C'est bon Astrid. souffla Harold en baissant la tête, je finis par m'y faire à toutes ces révélations. Le problème c'est que j'ai du mal à bien vous regardez...Ils baissèrent à peu près tous la tête. Jusqu'à ce que ce soi Varek qui parle :
- On sait ce qu'on a fait lorsque on était plus jeunes... On voyait en toi quelqu'un de bizarre et différent. Mais on s'est trompé Harold. Tu es différent oui, mais tu es incroyable ! Tout ce que tu as fait pour le village ! C'est impensable venant de toi, et pourtant si. Lorsqu'on a apprit à te connaitre, on a vu quelqu'un de brillant, et tu es devenu notre ami...
Je souris à Varek. Harold, lui avait relevé la tête et regardait Varek pendant quelques secondes. Un sourire vint se former sur son visage.
- Si tout ça est vrai... J'essaierai de m'y faire. Continu t-il toujours dans un sourire, et puis je vous voyais pas comme ça.
- C'est parce qu'on a changé crétin ! Rigola Kognedur, et au cas où t'aurais pas remarqué, t'as changé aussi.
- Oui, oui je sais...
Il eut un silence. J'était restée muette durant la discussion entre la bande et Harold, elle voulait que ça se fasse sans son aide. Donc, après de longues minutes de discussion, Harold demanda :
- Il y a un truc que je ne comprends pas...
- Quoi ? Questionna Kranedur, assis comme tous les autres sur une chaise.
- J'ai des souvenirs de vous... Mais bien je veux dire ! Même si ce sont de mauvais souvenirs, je m'en souviens... Pourquoi je ne me souviens pas d'Astrid ?
Il eut à nouveau le calme. Harold s'était tourné vers moi, qui baissais la tête. Ca recommençait... Cette boule au ventre qu'on a quand on est mal... Même si Harold et moi parlons comme des amis, je n'arrivais toujours pas à me faire l'idée qu'il m'a oublié...
- Euh... Mais... Tu ne te souviens vraiment pas d'elle ? Demanda Rustik
- Vous le savez très bien, arrêtez de poser la question ! Il ne se souvient pas de moi ! Intervenu-je
- Astrid. Coupa Harold
- Quoi ?
- Laisse moi répondre.
Je me levai. Je n'avais pas envie d'entendre ce qu'il avait à dire, du moment que c'était sur moi. Je n'avais pas envie d'être mal à nouveau...
- Ok... Je sors. dis-je tout en me dirigeant vers la sortie.
- Mais Astrid atten...
Varek n'eut pas le temps de finir sa phrase lorsque je claquai la porte.
Je sortie dehors, l'air était froid. Je respirai longtemps et lentement, essayant de ne pas penser à nouveau à tout ça.
Tout allait bien... Pourquoi est ce que je repense à ça ?! J'avais envie de pleurer mais mes larmes ne venaient pas, et c'était une bonne chose... J'appelai Tempête, pour qu'on aille voler. Je pensai revenir chez Harold le lendemain.
Je n'avais pas trop compris pourquoi elle était sortie. Je suis mal l'aise à chaque fois qu'on emploi un passé, je suis mal à l'aise pour elle. Moi ? Comment être heureux et en même temps triste ? Je ne suis pas triste car je n'ai aucun souvenirs, mais je ne suis pas heureux non plus...
Je l'a connais à peine... Et pourtant j'ai l'impression de l'a connaitre, mais j'ai beau essayer de réfléchir et de me creuser la tête, aucun souvenirs ne me revient. Sauf un. Mais je ne m'en souviens pas très bien... On avait 7 ans, et elle pleurait... Je suis venue vers elle pour lui demander ce qu'il ne va pas et elle m'a sourit. C'est tout. C'est le seul souvenir. Je ne sais même pas ce qui s'est passé après. Je suis content que quelqu'un prend soin de moi... Je suis content quand elle est là, car je sais qu'elle m'aidera quoiqu'il arrive, étant donné qu'on est censé être ensemble. Je vous avouerai, que je suis malheureux de pas m'en souvenir...
La bande regardait la porte.
- Qu'es ce qu'elle a ? Demanda Kognedur
- J'en sais rien moi ! Lança Kranedur
Ils se tournèrent tous vers moi.
- Laissez tomber...
- Et donc, tu ne te souviens pas d'elle ? Intervenu Rustik
- Non... J'ai juste un souvenir qui date, mais ça ne me permettais pas de l'a connaitre.
Ils ne répondirent pas. Tout à coup, la porte s'ouvrit. C'était Valka, elle rentrait avec un panier de poisson.
- Sal... Oh. Bonjour ! Dit-elle en voyant les autres devant moi.
- Bonjour. Dis t'ils tous en cœur.
- Euh... Valka, c'est quoi tout ça ? Demandai je
- J'ai fais des réserves, on en a pour quelques semaines. Je vais préparer le dîner.
Je levai les yeux au ciel, et lançai un regard déçu aux autres.
- Super... Chuchotai je
Ils ricanaient.
- Bon et bien on va y aller, nous. Au revoir Valka ! dit Varek tout en se dirigeant vers la sortie suivi des autres.
- Au revoir ! dit-elle
- Salut Harold ! Lançai Kranedur
- Salut. Dis-je dans un sourire.
Je montai à l'étage et vins m'assoir sur mon lit. Je sais que ça peut paraitre bizarre, le fait que j'appelle ma soi-disant mère " Valka" au lieu de " maman ". Mais j'ai encore du mal à m'imaginer... Quand j'aurai envie je le ferai. En attendant, j'avais envie qu'Astrid revienne... J'avais envie de compagnie et de parler. Mais de toute façon je pense qu'elle ne reviendra pas avant demain.
Je regardai par la fenêtre, mais j'eus oublié qu'elle fus fermée... Je soupirai. J'avais envie de passer à nouveau une étape. A quoi bon, ne rien faire... Je préfère avancer même si ça a des conséquences. J'avais envie d'avancer.
C'était décidé, demain j'allai rencontré le dragon.